En lecture
Elections au Maroc et débâcle islamiste: ce silence coupable des médias occidentaux

Elections au Maroc et débâcle islamiste: ce silence coupable des médias occidentaux

silence-medias-occident-ni9ach21

Le taux de participation record et la débâcle sans appel des islamistes, dans les règles et par les urnes, n’y feront rien. Les médias occidentaux, qui font souvent feu de tout bois s’agissant du Maroc, ont brillé par leur silence. 

 

Dans le monde, l’onde de choc du succès des élections générales du 8 septembre dernier au Maroc ne cesse de s’élargir. Et des médias comme Sky News Arabia, Al Hiwar ou Al Ghad ont sorti la grosse artillerie pour assurer une bonne couverture d’un événement qui s’est révélé historique. Mais ni le taux de participation record (plus de 50%) à ce scrutin ni la défaite cinglante du Parti justice et développement (PJD) à l’issue de ce grand rendez-vous n’ont trouvé grâce aux yeux de nos chers médias occidentaux, européens en particulier. C’est à peine si ces élections ont eu droit à des 1’30’’ dans des JT ou des commentaires aussi erronés les uns que les autres. La chaîne France 24 a d’ailleurs brillé dans cette exercice et s’est montrée d’une grande superficialité. Admirez:

Des acteurs politiques et associatifs n’ont d’ailleurs pas manqué de souligner un fait pour le moins étrange. «Dans le combat contre l’islamisme, il n’y a pas que de mauvaises nouvelles. Je suis d’ailleurs étonné que depuis quelques jours, dans le monde médiatique actuel, on n’ait pas pris en considération ce qui s’est passé dans les élections au Maroc: pour la première fois, par les urnes, le mouvement islamiste a été battu et platement battu. On devrait s’en réjouir et regarder ce qu’a fait le roi du Maroc», s’est indigné Julien Dray, membre du Bureau national du Parti socialiste français sur CNews.

«En plus, il y a eu une augmentation de la participation. C’est une défaite historique qui va servir, y compris par rapport à des pays comme la Tunisie. Il faut se battre contre l’islamisme et aussi savoir qu’il n’y a pas de fatalité à cela dans les Etats qui sont concernés par cette confrontation. On a tort de ne pas aider ces pays-là. On a tort de ne pas les mettre en avant. Ce qui s’est passé au Maroc n’est pas rien et c’est arrivé au moment où le Maroc reconsidérait ses relations avec Israël, donnant lieu à une montée en puissance (des islamistes, NDLR). Et malgré cela, la population marocaine a dit son mot», a ajouté Julien Dray. 

Avocat, Gilles-William Goldnadel a expliqué ce silence par le fait que «dans les médias français, le Maroc n’a pas la même presse que des pays pourtant dictatoriaux comme l’Algérie. L’Algérie est une république, le Maroc est un royaume, même s’il est bien plus démocratique», a-t-il dit. Et cela suffit pour que les médias européennes aiment… nous détester. «C’est marrant, mais on peut volontiers parler de la (pseudo) république sahraouie, mais jamais de la Kabylie. L’Algérie s’est reconstruite sur le ressentiment envers la France. Le Maroc regarde l’avenir. Et ça ne plaît pas aux médias conformes», a-t-il dénoncé. Pour la pertinence d’un tel événement, aussi historique soit-il, le traitement équitable d’un sujet et le respect d’un minimum d’impartialité, il faudra repasser. 

© Africa Times All Rights Reserved. Terms of Use and Privacy Policy

Inscrivez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir nos dernières informations

You have Successfully Subscribed!