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Youssef Amrani ambassadeur à l’UE: mission… pas impossible

Youssef Amrani ambassadeur à l’UE: mission… pas impossible

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Nouvel ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, Youssef Amrani hérite de plusieurs dossiers chauds. Et c’est ce qui justifie sa nomination…

Le Conseil des ministre, présidé par le roi Mohammed VI, a procédé dimanche à deux nominations diplomatiques de taille. L’ex-ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, est devenu le nouvel ambassadeur du Maroc en France, tandis Youssef Amrani représentera le royaume auprès de l’Union européenne (UE). Deux postes stratégiques et des plus pertinents à l’heure actuelle.

Benchaâboun est chargé d’assainir les relations récemment troublées du royaume avec l’un de ses principaux partenaires, tandis qu’Amrani hérite, lui, d’un dossier plus colossal. Il faut dire que les relations entre Rabat et Bruxelles ont pris un coup de froid ces derniers mois. Tensions autour de la question migratoire, crise diplomatique avec l’Espagne (soutenue par l’UE), affaire Pegasus, décision de la Cour de justice de l’UE sur les accords agricole et de pêche… les dossiers chauds ne manquent pas.

Les missions d’Amrani sont donc claires. Dans un premier temps, le diplomate devra «rassurer» l’UE sur la disposition du Maroc à «demeurer un partenaire fiable sur les sujets sensibles de la migration ou la sécurité», observe Jeune Afrique (JA). Mais, ajoute le magazine panafricain, Amrani aura aussi, et surtout, la mission délicate de «rallier l’UE à la cause nationale numéro une du royaume: le Sahara». La «renégociation des accords d’association qui lient le Maroc et l’UE» est une autre mission qui l’attend.

Le choix d’Amrani comme nouvel ambassadeur du Maroc auprès de l’UE s’inscrit dans «une logique offensive» et le concerné est un diplomate chevronné, homme des négociations et des missions délicates. L’homme a en effet servi en Amérique du Sud, où la question du Sahara reste très «sensible». Il a été l’ambassadeur du Maroc en Colombie, en Equateur et au Panama avec résidence à Bogota (1996-1999), au Chili (1999-2001), ainsi qu’au Mexique, au Guatemala, au Salvador, au Honduras, au Costa Rica, au Nicaragua et à Belize avec résidence à Mexico (2001-2003). L’UE sera donc face à un interlocuteur averti et habitué des dossiers «difficiles». Sans oublier qu’il s’agit de l’ex-ambassadeur du Maroc en… Afrique du sud.

Rappelons, par ailleurs, que Youssef Amrani a intégré le ministère des Affaires étrangères et de la coopération en 1978. Puis, de 1981 à 1984, il a occupé la fonction de secrétaire des Affaires étrangères, et a été détaché auprès du ministère de l’Energie et des mines entre 1990 et 1992. Par la suite, il a assuré la fonction de consul général à Barcelone jusqu’en 1996. Et après son périple sud-américain, il est revenu au Maroc en tant qu’ambassadeur, directeur général des relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération (2003- 2008).

Très vaste, le CV d’Amrani inclut également les fonctions de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération (2008-2011), de secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM) (2011-2012), de ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération (2012-20013) et de chargé de mission au Cabinet royal. Une dernière fonction qu’il occupée jusqu’en août 2018, date de sa nomination à Pretoria.

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