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Le président du gouvernement Kabyle censuré sur les ondes de CNEWS sur ordre de Macron, du jamais vu!

Le président du gouvernement Kabyle censuré sur les ondes de CNEWS sur ordre de Macron, du jamais vu!

CNews, la chaîne de télévision française d’information nationale en continu, a annulé, dimanche 2 octobre à la dernière minute, une rencontre programmée depuis une semaine avec le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Tebboune a-il appelé Macron, qui lui a téléphoné, à Bolloré pour lui intimer l’ordre de « zapper » Ferhat Mehenni du JT de la CNews? Décryptage.

Du jamais vu!. Sans donner d’explications, la chaîne de télévision française d’information nationale en continu, CNews, a annulé une rencontre avec le président du Mak, Ferhat Mehenni, qui devait être l’invité du JT du 20 H 30 de ce dimanche 2 octobre.

Présent aux studios de la chaîne où il a été reçu par les journalistes qui ont annoncé en direct à 20 H 25 son passage sur l’antenne en tant qu’invité de la rédaction, Ferhat Mehenni, a été informé quelques minutes plus tard de l’annulation de son passage sur CNews.

Selon les sources médiatiques c’est le président algérien alerté par ses conseillers qui a appelé le président français le menaçant d’annuler la visite, les 9 et 10 octobre prochain, à Alger de la première ministre Elisabeth Borne pour concrétiser les liens bilatéraux amorcés par le président Emmanuel Macron lors de son récent séjour dans la capitale algérienne.

Les mêmes sources affirment que, c’est Yannick Bolloré (la CNEWS appartient au groupe Bolloré réputé très proche de l’Elysée) en personne qui a pris le téléphone sur injonction d’Emmanuel Macron pour annuler l’interview de Ferhat Mehenni.

Selon les sources proches du MAK, les hautes sphères de l’État français sont intervenues pour faire annuler l’entretien où Ferhat Mehenni allait dévoiler des vérités dérangeantes sur le régime algérien.

Cette hypothèse confirmée par une vidéo filmée au moment même de cette annonce en coulisses, faite par Ivan Roufiol, le journaliste chargé de mener l’interview de 20 minutes, qui semble apprendre la nouvelle au même moment que Mehenni.

«Qu’est-ce qui s’est passé?», a demandé Mehenni à Ivan Roufiol. «Je ne sais pas, on a le droit de ne rien dire», répond-t-il, visiblement embarrassé. «C’est l’Elysée… L’Algérie a dû intervenir», rétorque Ferhat Mehenni.

«Je t’ai annoncé depuis une semaine et la direction est au courant depuis une semaine», se justifie Roufiol.

«On doit discuter», réplique Mehenni. «Evidemment, ça me fous dans une merde noire, je ne sais pas comment…Je te tiens au courant», poursuit le journaliste à l’attention de Ferhat Mehenni, en glissant au passage penser que «(son) explication est la bonne, il y a dû y avoir une pression d’Alger».

A noter que cette censure médiatique n’est pas la première au pays des lumières depuis la déclaration de la France d’un partenariat renouvelé avec l’Algérie. D’ailleurs, Le Monde en a fait aussi les frais, le 2 septembre dernier, en retirant de ses colonnes (et de son site) , une tribune sous le titre suivant: «Réduire la colonisation en Algérie à une ‘histoire d’amour’ parachève la droitisation de Macron sur la question mémorielle», signée par le chercheur Paul-Max Morin. Mais jusqu’à où ira l’Elysée dans l’entorse de ses valeurs démocratiques au nom de sa love story avec l’Algérie? Livrerait-elle le président du MAK accusé, le 26 août 2021, par Alger d’être derrière les incendies qui ont touché la Kabylie? Il y a lieu de s’inquiéter sérieusement…

 

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