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Meurtre d’une touriste française à Tiznit: l’auteur interné en psychiatrie

Meurtre d’une touriste française à Tiznit: l’auteur interné en psychiatrie

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Le juge d’instruction près l’annexe de la cour d’appel de Salé a décrété, mercredi, l’internement à l’hôpital Arrazi de Salé du dénommé Ali Boujouham, auteur d’un meurtre à Tiznit et d’une agression à Agadir.

La victime du meurtre, une Française âgée de 79 ans et qui résidait dans un camping proche de Tiznit, a été poignardée à l’arme blanche sur un marché municipal de la ville, samedi dernier. Le suspect, Ali Boujouham, âgé de 31 ans, a été repéré par la caméra d’un magasin commercial alors qu’il agressait la victime, avant de prendre la poudre d’escampette. Il s’en est ensuite pris, le même jour, aux clients d’un café sur la côte d’Agadir. Une Belge, qui faisait partie des victimes, a été transportée à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires. L’agresseur a été, cette fois-ci, arrêté.

La brigade de la police judiciaire relevant du district provincial de sûreté de Tiznit a alors ouvert une enquête judiciaire sur le suspect dans l’affaire de coups et blessures à l’aide de l’arme blanche, ayant entraîné la mort d’une ressortissante étrangère. L’enquête préliminaire effectuée sur les registres médicaux a montré que le prévenu, au casier judiciaire vierge, a été admis au service de psychiatrie de l’Hôpital Hassan I de Tiznit, durant un mois, du 25 septembre au 25 octobre 2021. Ceci, après avoir tenté de se suicider depuis le toit de la maison familiale à Bouizakarne (province de Guelmim).

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) s’est aussi vu chargé de l’enquête dans cette affaire, sous la supervision du procureur du roi près de la Cour d’appel de Rabat, en raison de «suspicions sur un mobile terroriste du crime». Lors de son interrogatoire au siège du BCIJBoujouham a déclaré que c’est «Iblîs» (le diable) qui lui a demandé de commettre les deux crimes. Il a notamment prononcé des paroles incompréhensibles et a eu des hallucinations au cours de l’interrogatoire. Le mis en examen a également déclaré que ses actions sont le résultat de susurrements maléfiques, plus précisément des «voix» provenant de forces occultes et lui ordonnant de vivre dans des conditions insalubres, de salir le Coran avec des excréments et de commettre des crimes.

Le verdict du juge d’instruction

En raison de ces signes laissant clairement voir que Boujouham souffre de graves troubles mentaux, le juge d’instruction près l’annexe de la cour d’appel de Salé (juridiction antiterroriste), chargé du dossier, a décrété, mercredi, son internement à l’hôpital psychiatrique «Arrazi» de Salé. L’objectif est de s’assurer de la santé mentale du mis en examen pour mener son instruction à charge ou à décharge. Entretemps, la justice française a annoncé, mercredi aussi, l’ouverture d’une enquête pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste». Et ce jeudi, c’était au tour du parquet fédéral belge d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour «tentative d’assassinat dans un contexte terroriste» suite à l’agression de la ressortissante belge à Agadir. Affaire à suivre.

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