Un gouvernement 2.0 pour un Maroc du NMD
Anciens et nouveaux ministres convergent tous vers ce nouveau modèle souhaité, impulsé et suivi par le roi Mohammed VI. Pour un Maroc de paix et de prospérité, mais aussi, et surtout, un Maroc moderne, celui de l’égalité, des droits et des libertés.
Certains visages sont, certes, déjà connus des Marocains. Il y a Abdelouafi Laftit, Nasser Bourita, Ahmed Taoufiq et Abdellatif Loudiyi dont le travail à la tête de leurs départements respectifs (Intérieur, Affaires étrangères, Affaires islamiques, Défense) n’est plus à démonter. Il y a aussi ceux qui ont déjà brillé en tant que ministres, à l’image de Chakib Benmoussa, ancien ministre de l’Intérieur, entre autres, et au demeurant président de la Commission spéciale sur le modèle de développement. Notons aussi Nizar Baraka, ancien ministre des Finances. Ou alors Nadia Fettah Alaoui, dont l’action à la tête du ministère du Tourisme a permis de juguler les effets désastreux du Covid-19 sur le secteur. Mais à ces exceptions près, le reste des 24 ministres nommés par le roi Mohammed VI ce jeudi 7 octobre a cette particularité qui est le marqueur principal du nouvel Exécutif, mais aussi ce qui le différencie de ceux qui l’ont précédé depuis l’Indépendance: la jeunesse. Et c’est en soi un fait révolutionnaire.
Fatima Zahra Ammor, Younès Sekkouri, Mohamed Abdeljalil, Ghita Mezzour, Leila Benali, mais aussi Mustapha Baitas et Mehdi Bensaïd… Nous voilà devant des noms tout à fait nouveaux qui débarquent dans la gestion des affaires publiques. Des noms mais aussi, et surtout, des profils pointus, à la sensibilité anglosaxonne avérée et matérialisée dans les sphères ultra-compétitives, celles des affaires, où ils ont évolué, brillé et réussi. Le pragmatisme et l’efficacité, ils sont nés là-dedans, de par leurs formations respectives mais aussi leur haut niveau de compétence et de combativité. Si les «anciens» du gouvernement sauront gérer les enjeux d’aujourd’hui dans les départements qu’ils président, c’est à ces nouveaux de relever les défis d’aujourd’hui, mais aussi ceux de demain. Nous parlons de ministères portant des noms aussi engageants que «Transition énergétique», «Transition numérique», «Inclusion économique» et «Protection sociale». Tout un programme auquel renvoient des conclusions qui servent d’ores et déjà de principal moteur: le nouveau modèle de développement.
Anciens et nouveaux convergent d’ailleurs tous vers ce nouveau modèle, souhaité, impulsé et suivi par le roi Mohammed VI. Pour un Maroc de paix, de sécurité et de prospérité, mais aussi, et surtout, un Maroc de l’égalité, notamment entre hommes et femmes et entre Marocains de tous les territoires, un Maroc des droits (d’abord à une éducation et des services de santé de qualité, à la dignité) et des libertés.
De par leurs profils, et jusqu’à leur nature, ces nouveaux ministres incarnent les valeurs, objectifs et process à mettre en place pour que le nouveau modèle de développement soit une réussite. Une chose est sure: success is an option, failure is not. A eux revient la mission de transformer ce bel essai qu’est de traduire le NMD en politiques publiques. Il s’agira là, ni plus ni moins, que de maintenir cet élan nouveau, fabuleux, né, à quelque chose malheur est bon, suite à la pandémie de Covid-19 que le Maroc a su magnifiquement gérer. Il s’agira là encore de donner substance, et sens, à ce processus électoral tout à fait splendide auquel nous avons assisté avec des scrutins libres et démocratiques, dans la quiétude et la fluidité les plus absolues et avec, en prime, un taux de participation record à travers lequel les Marocains ont dit leur mot, et leur volonté de changement vers le mieux. Et ils méritent le meilleur. Une volonté dont ces mêmes ministres, faut-il toujours le rappeler, sont l’émanation et l’aboutissement. A partir de là, il n’y a plus qu’à travailler.
